
Provenance : Laboratoire photo de la place de la Nation
Échelle : Commerciale
Matériaux : métal, plastique et pellicule (acétate et émulsion)
Quantité : variable selon la quantité de pellicule développée, environ 10 – 15 par mois
Histoire du déchet
Avant d’arriver dans ma déchèthèque, cette pellicule a vécu une double vie.
D’abord dans l’appareil : enfermée dans son petit cylindre noir, elle a capté la lumière comme on retient un secret. Elle a entendu des rires lors d’un anniversaire, senti la poussière d’une balade d’été, ou vu passer un regard amoureux, mais sans jamais pouvoir parler.
Puis direction le laboratoire photo du quartier. Là, elle a traversé une machine chaude, plongé dans des bains chimiques, séché au-dessus d’un bac, avant de devenir “images”.Une fois les photos récupérées, plus personne ne s’est soucié d’elle.La pellicule reste, inutile et pourtant pleine de traces invisibles.Dans la poubelle, elle garde l’empreinte d’un monde qu’on jette trop vite.
Balthazar de Flaujac
Date de la publication : 21/11/2025